2 novembre 2023 - l'ouverture.
Comme une saga de l'été qui durera peut-être jusqu'à l'hiver, je vous raconte ma reconversion, la genèse de FLEURS FLEURS FLEURS, et l'ouverture de ma première boutique.
Après vous avoir raconté ma vie et la genèse de la boutique, je vous ai abandonné au moment de l’ouverture. Il faut dire que ces derniers mois ont été intenses, mais c’est maintenant, à l’aube de ma première fermeture estivale, que je ressens le besoin de faire un premier bilan.
Je vous avais laissé 19 jours avant l’ouverture de la boutique, au moment le plus intense, je vais vous raconter ces 3 dernières semaines entre fin octobre et début novembre 2023.
Évidemment que tout ne s’est pas passé comme prévu, comme toujours quand on parle de travaux, et la boutique a finalement ouvert le 2 novembre 2023. Les derniers jours ont été intenses, les artisans ont travaillé jusqu’à la veille. Sol, électricité, peinture, c’est ces petits détails qui prennent du temps et qui rallongent inexorablement le délai. Le sol a été fait par d’autres artisans, et il a été dur de faire coïncider nos emplois du temps et c’est à ce moment-là que nous avons perdu du temps.
En attendant que tout le monde finisse, c’est branle-bas de combat à la maison. J’ai reçu toute ma marchandise, qui s’entasse en cartons dans le bureau. Tous les objets que j’ai choisis un à un depuis des mois, qui attendent impatiemment de pouvoir être déballés. Évidemment la plus impatiente dans cette histoire c’est moi.
Je me souviens à ce moment-là m’être dit qu’il ne fallait pas que ça tarde, parce que je commençais sérieusement à idéaliser les lieux et mon quotidien. J’avais peur de m’en faire une idée biaisée à force de rêver, et d’être finalement déçue. Spoiler alert ce n’est pas le cas, et la boutique est encore mieux que dans mes rêves, et mon quotidien exactement comme je l’imaginais.
Le dimanche 21 octobre, 10 jours avant l’ouverture, je me souviens avoir eu l’envie folle de commencer la peinture rose, pour avoir enfin une idée du rendu final. Je me retrouve seule à la boutique, je n’ai pas encore de lumière, seulement une lampe de chantier, et je me mets à peindre la première couche de rose sur le mur de l’entrée. Je me pose ensuite derrière mon comptoir, je prends une photo, et je me mets à pleurer.
Rien n’est fini, rien n’est figé, mais pour la première fois ça ressemble à ce que j’avais dans ma tête depuis tant de mois, et ça existe vraiment. Je vous souhaite à tous.tes de vivre un moment aussi intense d’accomplissement, parce que c’est complètement fou. Pour vous ce n’est que de la peinture rose, pour moi c’est l’aboutissement. Pas seulement des mois, mais une vie professionnelle entière d’aboutissement.
J’adore les anecdotes et j’en ai une particulièrement drôle à vous raconter. Eté 2018, je commence à réfléchir à ma reconversion, seulement dans ma tête à ce moment-là. Je passe avec Pha rue des Carmes en allant chez un de nos amis, et je m’arrête devant la boutique voisine de la mienne, qui a une vitrine sublime. Je dis à mon mec “un jour j’ouvrirai ma boutique de fleurs ici”, et il me répond “il va falloir bien travailler à l’école”. Ça prête à sourire, mais moi j’y vois une histoire de travail acharné et de destin. 6 ans plus tard j’imagine que j’ai bien travaillé à l’école :)
La suite, et la fin, ce sont des litres de peinture avec ma Maman, des allers-retours chez Casto, et finalement la veille de l’ouverture, jour de déballage et de rangement de mes innombrables cartons. Évidemment le temps presse, l’heure tourne et je n’ai pas le temps d’agencer la boutique aussi bien que je le souhaite. C’est normal, c’est le début.
Je vais chercher mes fleurs chez mon producteur pour l’ouverture, et au moment de les préparer c’est un autre grand moment que je vis. Depuis le début de FLEURS FLEURS FLEURS j’ai travaillé à l’arrache dans des endroits pas vraiment faits pour. Et me voilà enfin, sur mon immense plan de travail, à ma hauteur, à pouvoir bosser dignement. Le plaisir est intense et je le savoure chaque jour depuis.
Durant ces dernières semaines, j’ai vécu beaucoup d’excitation, d’impatience et de stress évidemment. Un stress lié à la fin des travaux, mais jamais un stress ou une peur que vous ne soyez pas au rendez-vous. Depuis l’annonce de la boutique j’ai senti une bienveillance et beaucoup d’amour de votre part, et j’étais hyper sereine sur le fait que vous veniez en boutique. J’ai bien fait de ne pas m’inquiéter.
La fin de cette aventure est le début d’une autre, celle de l’ouverture, de ma nouvelle vie et de mon nouveau quotidien. C’est hyper ambivalent ce sentiment de ne pas avoir envie que cette parenthèse cesse, et avoir une envie folle que la boutique ouvre. J’ai adoré chaque moment de ces travaux, et ma plus grande fierté ce sont vos compliments <3
